Perché sur une branche, je contemplais le sol reflétant la pluie qui s'était abattue sur celui-ci ainsi que le lac à quelques mètres de l'arbre où je m'étais posé. Guettant le moindre mouvement, à la recherche d'une proie, je me concentre pour qu'ainsi mes orifices détectent à même un battement de coeur d'un moineau à 1 km. Une proie ? Oui, une proie. Une victime, pas à manger, à tuer. Parce que tuer est amusant ! Mon gésier m'indique des directions, et bien souvent il me mène au bon endroit alors je me fie à celui-ci, sans trop me précipiter, mais en allant vite car mes ailes sont puissantes et rigoureuses, même dans les tempêtes les plus drues. Les effraies, masquées ou pas, sont réputées pour leur vol silencieux. J'en fais donc partie, car je survolais les lieux sans aucun bruit. Si ce n'était pas le cas croyez-moi je l'aurais entendu, et bien évidemment ce n'est pas possible que je fasse du bruit; c'est un don que Glaucis(dieu des chouettes :LesRoyaumesDeGa'Hoole:) à décidé de donner à la population Tyto, car c'est une règle que toutes chouette opportunes à la race suprême des Tytonidés se doit de respecter. La moindre objection serait fatale; si j'étais à l'endroit où l'erreur aurait été commise, dites-vous bien que je ne me gênerais pas à le corriger, et sans latence.
 
  Mes yeux d'un noir perçant, avec l'aide de mon gésier, détectent un mouvement. Je me concentre une nouvelle fois, identifiant le battement du coeur pour savoir si ce n'était qu'un vulgaire lapin, ou pire une petite souris inutile, ou bien une victime assez coriace pour moi.
 
  Un chien.

  Étant donné que si je gardais la trajectoire d'aller tout droit, je passerais une proie favorable (favorable, ne vous méprenez pas, ce n'en est pas une luxueuse. Un ours est déjà plus admirable. Admirable...), j'exécuta alors un cercle dans le ciel, silencieux comme jamais. Cette technique était réputée aux rapaces; la proie était souvent au centre, à ce moment-là. Attentif, toujours ciblé sur les bruits qu'effectuerait le toutou, je plissais mes yeux. 

  Ça se passa comme prévu. Comme un éclair transperçant le ciel, j'eu choisis le bon moment : il était tant de la bataille. M'enfin, si on pouvait dire ça, car avec mes techniques combattantes élaborées et expérimentées, je peux vous dire que je n'aurais certainement pas à lever le petit doigt pour tuer ce pauvre cabot. Dans un cri perçant, propre aux chouettes de la lignée Tyto, je m'enfonçais en piqué sur ma proie, et au moment fatidique, je déployais mes serres, ornées de serres de métal, confectionnées en métal, bien tranchantes, souillées de sang séché. Mes ailes déployée pour amortir ma chute, mon cri toujours résonnant, j'étais à deux doigts d'empoigner le cleb'...

Je dormais encore, roulée en boule et entre autre les griffes de mes pattes arrière me rentrant dans les narines quand un bruit de battement d'aile me sorti de ce sommeil puis plus rien; une odeur d'humidité s'était appropriée ma tanière, il avait tellement plu ces derniers temps !
Je secouai la tête pour me réveiller puis je sorti de ma maison, regardai aux alentours, j'étais en plein milieu du terrain où Awigen, ma copine renarde et moi habitions. Je restai statique, m'enivrant de la douce brise matinale et du clapotis de l'eau du fleuve, j'avais les yeux clos.
Néanmoins je ne me sentais pas seule, il y avait comme une présence, je r-ouvris les yeux et je vit une ombre semblable à un volatile aux ailes déployer tournant au dessus de ma tête.
Je leva le museau vers le ciel et je vit la bête foncer en piquet droit sur moi. J'eu juste le temps de rouler vers l'arrière; ses serres couvertes de sang séché était à deux pattes de me capturer !
Quand elle fut revenu à terre je me remis sur mes 4 pattes:

-Mais tu es fou ! J'ai eu la peur de ma vie.. dis-je à l'encontre de ce qui ressemblait fortement à une chouette.

La chienne roula en arrière. Elle évita de peu mon attaque. Mes attaques en piqué ratent toujours, c'est impossible ! Elle se releva sur ses quatre pattes de quadrupède et dis, me dévisageant - ce qui n'avait rien d'effrayant pour moi :

  — Mais tu es fou ? J'ai eu la peur de ma vie...

  C'est normal qu'elle ait eu la peur de sa vie, avec moi. Je fous toujours des grosses frousses aux gens, et c'est une partie de mon but, à vrai dire. 

  — C'est normal, répondis-je en contemplant mes serres de combats, faisant crisser l'une sur l'autre. Je suis un mercenaire.

  De quoi lui faire encore plus peur, je ne vous dis pas. Déployant mes ailes, je décidais, pas comme d'habitude, d'y aller plus doucement, en hypocrite certainement. Je déploie donc mes ailes dans un léger saut, les agitant frénétiquement dans un petite fraction de seconde. Je me retrouve dos à la chienne, car je sais que c'est une femelle au timbre de sa voix.

  Je tourne ma tête à 180°, fixant la chienne de mes yeux froid, remplis d'une lueur d'envie. Une envie de la prendre entre mes serres et de jouer avec elle. Néanmoins, je me retins. Je pourrais plus jouer avec elle quand elle se sera prise dans mon piège d'hypocrisie. Je reprends, espérant la remettre en confiance, me raclant la gorge au passage.

  — Non, je rigole ! Désolé, de très haut, on ne voit pas bien et... je t'ai prise pour une proie. Je n'avais pas pris en compte la dimension des arbres autours, et je peux te dire que te prendre pour une si minuscule proie, c'est fort de ma part.

  Mensonge ! Toutes les chouettes ont une très bonne vue. Mais malgré tout mon ton était totalement crédible. J'espère qu'elle croira à ça, et je pense que oui, vu le petit cerveau qu'ont les autres animaux par rapport aux chouettes intellectuelle ! Le vent fouilla les buissons et les arbres qui parcouraient un chemin droit; certainement une forêt plantée il y a très longtemps par les hommes, quand ils dominaient le monde animal. Rha, ces chiens ! Oh, oups.

J'archive ^^