Je ressemble à ...
Je pense donc je suis ...
Tout commence par une histoire ...
Kunin vivait heureux, jeune faon, avec ses parents et en harmonie avec tous les animaux de la forêt : du scarabée aux autres cerfs en passant par l'anaconda et le sanglier. A l'époque, il était mesquin, blagueur, insouciant et rusé. - Kunin ! Brâilla sa mère, Valona. Kunin, où es-tu !
Lui était caché dans un buisson de baies, collé contre un arbre qui était enraciné juste à côté. Il faisait marcher sa mère. Il avait encore faim, et cherchait par tous les moyens à le lui montrer ! Et c'est quand elle abandonnera qu'il aura sa troisième part. Oh, ces bourgeons, il les aura !
C'est en étant tenté par des graminées qu'il se pencha vers elles. Il en attrapa une tige, et la mâcha, mâcha. Il profita du souffle chaud qui s'étalait sur son épaule, tourna la tête pour qu'elle aussi devienne chaude dans ces temps froids, se remit à ses poacées. Mais soudain, il sursauta et se rendit compte que c'était la tête de sa mère, et son souffle furieux ! Il se rua en arrière, mais fut bloqué par l'arbre.
- M-Maman ! Déglutit-il.
- Kunin, commença-t-elle en avançant pour sortir du buisson du côté de Kunin, tu ne dois pas trop manger, tu le sais bien, ce n'est pas bon pour un grand daguet comme toi ! Tu as déjà 4 ans, alors comporte-toi comme tel.
Kunin baissa la tête, le regard rivé sur ses pattes, et marmonna :
- Kyllä äiti... (Oui maman...)
La fin de l'hiver approchait quelque peu, et dans la forêt sereine, notre petit Kunin grandissait. Il allait bientôt perdre ses bois... Il devenait de plus en plus grand. D'ailleurs, il avait beaucoup changé par rapport aux quatre ans derniers; il était juste et sage, gentil et obéissant.
Mais un jour, tout fut chamboulé. Le vacarme grondait. Le vent soufflait, proférant des menaces dans les oreilles de notre jeune cerf et grand daguet. Kunin qui était en train de se nourrir, releva la tête et dressa ses oreilles. Qu'est-ce qui pouvait faire un bruit pareil ? Effrayer ses congénères ? Là résidaient les quelques questions. Mais il n'était plus le temps de penser. Kunin posa un regard sur ses parents, qui ne regardaient pas dans sa direction. Il ne serait pas long. Il fendit les bois, traversant le flot d'animaux qui s'élançaient en travers de la forêt à la recherche d'un refuge. Le bruit était grand, et les animaux les plus reculés dans la forêt avaient dû apercevoir ce qui provoquait un si grand brouhaha. Kunin était stressé, mais rien ne se laissait voir sur son visage. Son ventre était noué. La quiétude régnait. C'était comme si elle avait posé ses mains ténébreuses sur chaque coeur de la forêt, et en avait pris l'emprise. De ce fait, notre jeune "roi" courait de plus en plus vite, son coeur battant la chamade.
Il s'arrêta en un dérapage net et terrifié, les yeux voilés de peur.
Le spectacle qui se donnait devant lui lui fendit le coeur en deux.
Les pattes flageolantes, le visage écartelé en une moue de tristesse ultime, une lueur terne dans les yeux, le jeune cerf découvrit la triste vérité.
Devant lui, les humains tenaient des objets mécaniques, cause d'un tel vacarme. Ils avaient des machines électriques qui écartelaient les bois.
C'était la fin de sa forêt.
*
* *
Alors voilà ? C'était terminé ? L'enfance paisible avec des amis amusants, dans une forêt qui lui murmurait le bonheur et qui le lui procurait ? Fini ? Comme ça ?
C'était impossible.
Kunin s'était vu obligé de fuir en compagnie de ses parents. Le désastre s'était orchestré il y avait quelques jours durant, mais la petite famille avait la mine sombre. Jusqu'ici, le jeune cerf avait vécu un moment marquant de son enfance, dont il était sûr de ne jamais oublier. Il n'arrêtait pas de ruminer.
— Mikä kurjuutta. Souffla-t-il. (Quelle misère.)
Avec sa famille, il avait l'habitude de parler d'une autre langue.
— Se on edelleen ilman onnea.. Voit menettää kaiken muutamassa minuutissa... (C'est quand même pas de chance.. Perdre tout ça en quelques minutes...) C'est un poids lourd.
Puis Kunin tourna la tête vers ses parents.
— Bon ! Lopettaa syömisen ! (Arrêtons de ruminer) Il ne faut pas que ça nous gâche notre vie !
Son père esquissa un léger sourire.
— Ça va être dur, kulta. (mon chéri) Mais nous allons faire notre possible.
*
* *
Sitôt dit, sitôt fait. Nos amis eurent à nouveau une vie normale et laissèrent le passé dans le passé, profitèrent du présent et ne se soucièrent pas du futur. Ils étaient redevenus sereins et se concentraient sur le présent, le sourire aux babines.
La vie n'était plus un fardeau.
Derrière l'écran
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Questionnaire
Validey par un modeste cerf anonyme ~~~
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