La lumière du soleil levant commençait à baigner les feuilles des grands arbres d'une lueur orangée d'une extrême douceur.
Comme à mon habitude, je commençais mon échauffement matinal en volant tout en haut de mon arbre favoris pour y chanter mes plus belles chansons. Je sifflais, la tête tournée vers la gauche, vers la droite. Mais la forêt me paraissait bien calme.
Quelques vols d'oiseaux brouillaient la tranquillité de la grande forêt. Mais cela ne suffisait pas à le donner le sentiment qu'un quelconque être m'écoutait, et plus je chantais, plus je perdais moral. Alors je me tus.  
Cela faisait bien trop longtemps que je vivais dans cette forêt, et mon esprit de voyageur revenait petit à petit. Je regardais le soleil monter lentement vers le ciel. C'est décidé. Ouvrant grands mes ailes, je m’élançai de ma branche pour me diriger où seul mon destin le savait.

*

Cela faisait une bonne heure que je volais, et je n'avais toujours pas quitté l'immensité de ma forêt natale. Plus j'avançai, moins je voyais d'animaux.
Le soleil avait bien avancé son ascension dans le ciel bleu.
Alors que mes muscles commençaient à fatiguer, une étendue bleue dont la taille dépassait mon imagination se détacha du vert intense de la forêt. Une force nouvelle me parcourut. J'avais hâte d'y être.
C'était le début de mon tour du monde.